Histoire

 

Un peu d’histoire

 Depuis des temps immémoriaux, la cité d’Evaux est située à un carrefour.

Carrefour de trois cités antiques, Lémovice, Averne, Biturige.

Limite des pays d’Oc et d’Oil. Evaux est situé sur la ligne de la Marche, limite sud d’une bande fortifiée d’une cinquantaine de kilomètres séparant les deux pays aux us et coutumes bien différents.

Limite de départements, de régions administratives de nos jours.

La presqu’île de Saint-Marien et le plateau de Sainte-Radegonde sont deux sites stratégiques qui ont été occupés depuis longtemps pour plusieurs raisons :

Situation sur des hauteurs pour guetter et lutter contre les envahisseurs.

Situation sur un plateau clos, aux accès contrôlés.

Situation sur des axes de passage : voie d’Autun à Limoges, voie d’Aigurande à Clermont, voie de Bourges à Eygurande (chemin d’Espagne).

Ressources agricoles importantes avec des sols fertiles.

Ressources minières importantes (gisements du Châtelet, d’Entraigues, de Saint-Marien).

Une occupation depuis longtemps

L’âge de Bronze (- 3000 ans).

Il y a 4 à 5 000 ans déjà, Il y avait une occupation importante sur l’éperon de Saint-Marien. De nombreux débris de haches et de pointes en bronze, de poteries ont été retrouvés et attestent de l’occupation du Site.

L’époque gallo-romaine (0- 400 ans).

Les fouilles peu nombreuses n’ont jamais permis de mettre au grand jour la présence des Gaulois sur le site mais les traces sont nombreuses.

La plus importante est le nom d’Evaux – Evahon, du nom d’une divinité des eaux Evahos ou Ivahos. A l’époque, les sources thermales étaient dédiées à des divinités (Nerios à Néri). Les thermes ont fait l’objet de nombreuses fouilles fructueuses et passionnantes qui ne sont pas l’objet du présent document.

A l’époque romaine, Un castrum (château fort) était implanté sur l’éperon de Saint-Marien. Ce castrum, construit au confluent des deux rivières qui à l’époque devaient être navigables, était un important centre économique. Les traces de poteries sont nombreuses. Des monnaies ont aussi été trouvées.

Les traces de scories révèlent une activité métallurgique importante, probablement basée sur les gisements d’or et d’Antimoine. L’or pouvait aussi provenir de l’orpaillage des rivières. De nombreuses meules dormantes, pierres plates de 30 à 50 cm ont été découvertes. Cet outil servait à écraser le minerai. La toponymie des Aussures (indices aurifères) confirme cette hypothèse.

A l’époque gauloise, la cité voisine de Sainte-Radegonde était un opidum (lieu de refuge pour les hommes et les troupeaux). L’occupation était très importante. Des fouilles récentes ont mis à jour un four à chaux (calcaire du Berry ou du bassin de Gouzon ?)  des monnaies des Carnutes (-300 ans) et des débris d’amphores. Le site était facilement contrôlable puisqu’il pouvait se fermer et se garder à un rétrécissement de la voie d’accès un peu en dessous du cimetière.

De l’époque romaine, « le camp de César » d’Entraigues se situerait à l’emplacement actuel du village. Il servait probablement de complément agricole et pastoral à l’oppidum de Sainte-Radegonde.

Au lieu-dit « Dachante », une forteresse aurait pu être édifiée au-dessus de la lande, au niveau de la grande parcelle cultivée.

De la période médiévale à nos jours.

Les écrits de Grégoire de Tours rapportent la vie de l’ermite Marien, retiré dans une grotte au confluent du Cher et de la Tardes, endroit désert au Vème et VIéme siècle. On constate donc qu’après une intense activité, le site a été peu à peu délaissé. Seuls les hameaux du plateau ont été habités. La chapelle Sainte-Marie-Madeleine d’Entraigues est citée en 1158 et en 1508. Elle était autrefois une halte lors des processions de Saint-Marien.

La tradition veut que la chapelle Saint-Marien ait été construite en 1628 lors d’une grave épidémie